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Un jour dans la vie de Stephanie Marriott, sage-femme conseillère à l’ICM 

ICM
7 janvier 2025

Stephanie Marriott, sage-femme du Royaume-Uni, est la toute dernière recrue de l’équipe de sages-femmes de l’ICM. Elle termine sa formation de sage-femme à l’université de York en 2009, dans le cadre d’un programme d’entrée directe de trois ans et en 2023, elle obtient un master en santé publique à la Liverpool School of Tropical Medicine. 

Stephanie a débuté sa carrière avec le National Health Service (NHS) trust, où elle a acquis de l’expérience dans tous les aspects de la pratique sage-femme, des salles de travail au triage, en passant par les accouchements à domicile et les soins de proximité. Au Royaume-Uni, la rotation des sages-femmes est courante et elle a eu l’occasion d’acquérir de nombreuses compétences dont une sage-femme peut avoir besoin. 

Après quelques années, Stéphanie s’est spécialisée dans un modèle de continuité des soins. Elle a travaillé sur un projet visant à soutenir les femmes enceintes issues de communautés mal desservies, notamment les réfugiés, les personnes déplacées et les personnes confrontées à des problèmes sociaux tels que la toxicomanie. Pendant trois ans, elle s’est occupée des mêmes femmes pendant plusieurs grossesses, établissant des liens solides et constatant l’impact transformateur de la continuité des soins. 

Elle s’est ensuite engagée dans le plaidoyer en faveur de la pratique sage-femme professionnelle, un rôle qui consiste à soutenir les sages-femmes dans l’amélioration de leur pratique clinique et à la suite d’incidents critiques. Cela a éveillé son intérêt pour l’éducation et l’amélioration de la qualité, et a abouti à un détachement en tant que maître de conférences à l’Université de York en 2018. 

Sa curiosité pour les différentes approches en pratique sage-femme et accouchement dans le monde l’a ensuite conduite en Inde, où elle a travaillé à la mise en place de programmes de formation des sages-femmes, puis à Cox’s Bazar, au Bangladesh, avec l’UNFPA, où elle a apporté son soutien aux sages-femmes dans un contexte humanitaire. Stephanie a récemment travaillé au Soudan du Sud avec Médecins Sans Frontières, où elle s’occupait des soins de maternité dans un camp de personnes déplacées à l’intérieur du pays sévèrement touché par le changement climatique. 

Les diverses expériences de Stephanie l’ont finalement menée à l’ICM, où elle travaille aujourd’hui comme conseillère auprès des sages-femmes. Pour Stephanie, l’ICM marque l’apogée de la pratique sage-femme et, au cours de ses premiers mois, elle s’est employée à améliorer la formation à l’échelle mondiale. 

Découvrez un jour dans sa vie : 

Je viens d’emménager à La Haye pour ce travail, je n’ai donc pas encore de routine. Je suis toujours en phase d’adaptation dans mon nouvel appartement et j’apprends à connaître la ville. La seule constante consiste à aller au bureau à vélo, une manière rafraîchissante de commencer la journée, même pendant les hivers pluvieux des Pays-Bas. 

Le siège de l’ICM est un espace inspirant et collaboratif, avec différentes équipes (notamment finance, communication, opérations et pratique sage-femme) qui travaillent toutes en collaboration pour faire progresser les normes mondiales et le plaidoyer. Une partie de notre équipe travaille en ligne, mais la majeure partie de l’équipe de sages-femmes, dont je fais partie, est basée ici à La Haye. Nous sommes une équipe de cinq sages-femmes, chacune apportant des expériences diverses dans des contextes et des pays différents. Les horaires de travail sont variables, mais nous avons tendance à alterner le travail individuel et le travail collectif. Tout le monde ici a été incroyablement accueillant, et travailler dans un bureau rempli d’individus motivés par le changement et venant du monde entier est une véritable source d’inspiration. 

Une fois au travail, mes matinées sont souvent consacrées à des tâches individuelles. En ce moment, je prépare un document de synthèse et un webinaire sur la validation des acquis (VAE) en pratique sage-femme. Cela implique d’effectuer des recherches, de s’entretenir avec des parties prenantes de pays tels que le Pakistan et le Canada et de créer des documents pour les présentations à venir.  

Je travaille maintenant aux côtés de Jacqueline Dunkley-Bent qui était la première sage-femme en chef en Angleterre. C’est incroyable de collaborer avec quelqu’un qui a eu un tel impact sur la pratique des sages-femmes dans mon pays d’origine. 

L’après-midi, je m’implique souvent avec mon équipe. Nous nous asseyons ensemble pour partager nos idées et répartir les tâches selon nos points forts. L’un de nos projets en cours consiste à concevoir une formation à la résilience climatique pour les sages-femmes du Soudan du Sud. Nous nous attachons à préparer les sages-femmes à faire face à des situations d’urgence telles que les inondations ou les chaleurs extrêmes dont la fréquence s’accroît sous l’effet du changement climatique. Nous effectuons également un travail de représentation en participant à des réunions et à des événements pour plaider en faveur de la pratique sage-femme à l’échelle mondiale. 

Les mardis sont particulièrement chargés. Notre équipe se réunit pour définir les priorités, ce qui représente l’essentiel de la matinée. Les autres jours sont plus variables, avec des discussions en petits groupes ou du temps consacré à la mise à jour des ressources de l’ICM. La diversité de mon travail entretient mon enthousiasme – chaque jour est différent. 

Après le travail, j’explore souvent La Haye avec des collègues qui, comme moi, découvrent la ville pour dénicher des restaurants locaux, trouver des meubles d’occasion ou simplement de faire du vélo : un moment de détente très agréable. J’ai hâte de reprendre mes anciens passe-temps une fois que je serai mieux installée dans la ville. J’aime nager, faire du yoga et danser la salsa. Je prends également le temps de rester en contact avec mes amis et ma famille dans le monde entier. 

 

Regarder vers l’avenir 

Stephanie est emballée par les initiatives croissantes de l’ICM, notamment la mise en place de la pratique sage-femme dans les pays qui n’ont pas de programmes officiels. Ces projets n’en sont qu’à leurs débuts, mais ils sont très prometteurs pour le renforcement de la pratique sage-femme dans le monde. 

Depuis ses débuts au sein du NHS jusqu’à son rôle actuel à l’ICM, Stephanie a démontré une détermination évidente pour améliorer la pratique sage-femme. Elle estime que les sages-femmes ne sont pas seulement des soignants, mais aussi des défenseurs, des éducateurs et des leaders. Stéphanie rêve d’un monde où chaque pays dispose d’un nombre suffisant de sages-femmes répondant aux normes mondiales de l’ICM.