Aotearoa/Nouvelle-Zélande nomme deux sages-femmes en chef
Mise à jour du Comité professionnel régional du Pacifique occidental (CPR-PO), novembre 2023
En juillet 2022, le gouvernement d’Aotearoa/Nouvelle-Zélande a mis en place sa nouvelle réforme en matière de santé, portée par la loi Pae Ora (Health Futures) Act. La création de deux autorités – une autorité indigène Māori, Te Aka Whai Ora, et une autorité traditionnelle, Te Whatu Ora – constitue le changement le plus important. Ces deux autorités ont été créées pour honorer les principes du document fondateur d’Aotearoa/Nouvelle-Zélande – Te Tiriti o Waitangi, un accord signé en 1840 entre les Māori et la Couronne britannique dans le cadre d’un partenariat de travail.
Dans cette réforme, Te Aka Whai Ora (Māori) a pour rôle de diriger et de contrôler le changement dans la manière dont le système de santé aborde les besoins de santé et de bien-être des peuples Indigènes Māori et y répond. Te Whatu Ora (traditionnel) a été établi pour gérer le système de santé dans toute la Nouvelle-Zélande, avec des fonctions exercées aux niveaux local, régional et national, et pour garantir que Te Tiriti o Waitangi soit intégré dans tout développement.
Des programmes de changement sont mis en œuvre au sein de New Zealand Health, notamment à Kahu Taurima (maternité et petite enfance) et là où travaillent les sages-femmes. Il s’agit de modifier les paramètres du système, de repenser le modèle de soins et la manière dont ils sont dispensés en supprimant les obstacles, en intégrant les services de soins primaires afin de les relier et de faciliter la navigation pour les wāhine (femmes) et les whānau (famille). Les services doivent être équitables et culturellement sûrs.
Te Aka Whai Ora (Māori) a nommé Heather Muriwai (Tangahoe, Ngāti Ruanui iwi/tribus) au poste de directeur médical, sage-femme, et Te Whatu Ora (traditionnel) a récemment nommé Deb Pittam au poste de sage-femme en chef par intérim. Toutes deux ont plus de 25 ans d’expérience dans divers contextes d’exercice de la pratique sage-femme, depuis l’accouchement à domicile jusqu’aux établissements tertiaires, et en tant que sages-femmes salariées ou indépendantes. Elles possèdent une vaste expérience en matière de leadership et de gouvernance et ont mis en œuvre des changements importants dans le cadre de leurs fonctions précédentes.
Ces nouvelles fonctions de direction de la pratique sage-femme travailleront en partenariat pour conduire le changement et favoriser le développement continu de notre profession. Elles faciliteront l’exercice de la pratique sage-femme et garantiront que les sages-femmes continuent à répondre aux besoins des communautés que nous servons et aux priorités que le système de santé réformé s’efforce d’aborder.
Le modèle de co-gouvernance reflète l’approche ambitieuse du gouvernement néo-zélandais actuel qui a décidé de s’attaquer aux inégalités existantes en matière de santé. Il s’agit d’un engagement à écouter les voix des communautés et à respecter leurs obligations au titre du Te Tiriti o Waitangi (document fondateur).
Image: Jay Waretini-Beaumont (kahu pokai/midwife) basée à Ōtautahi/Christchurch