Énoncé de position

Prise en charge des femmes migrantes et réfugiées et de leurs familles

Égalité des sexes et JEDI, Environnements fragiles, Plaidoyer
ICM
Dernière édition 2 juillet 2024 18:08 CEST

Contexte 

Il y a actuellement plus d’un milliard de migrants dans le monde (1) dont 110 millions de personnes qui ont été déplacées de force. Les réfugiés et les migrants sont souvent confrontés à la xénophobie, à la discrimination, à de mauvaises conditions de vie, de logement et de travail et à un accès insuffisant aux services de santé, auxquels viennent fréquemment s’ajouter des problèmes de santé physique et mentale (1)(2). 

Des services de santé sexuelle, reproductive, maternelle, du nouveau-né et de l’adolescent (SSRMNA) de qualité sont essentiels pour le bien-être des femmes migrantes et réfugiées et des personnes de la diversité sexuelle et de genre. Ils couvrent un large éventail de soins, notamment les soins maternels et néonatals, l’accès à la contraception, la prévention et le traitement du VIH ou d’autres infections sexuellement transmissibles (2). Ces services promeuvent tous les droits individuels et permettent aux personnes déplacées d’être libres de prendre des décisions concernant leur santé sexuelle et reproductive, mais ils garantissent également que les femmes aient accès à des soins prénatals, obstétricaux et postnatals de qualité (2).  

Malgré cela, les femmes migrantes et réfugiées et leurs familles n’ont souvent pas accès à des services de santé sexuelle et reproductive de qualité, ce qui les expose à des risques en matière de santé reproductive, notamment à des grossesses non désirées et à des infections sexuellement transmissibles. D’autres risques incluent la malnutrition, le manque d’hygiène et l’absence de soins de maternité, notamment les soins psychologiques pendant la grossesse, l’accouchement et le post-partum. Le dépistage du VIH est souvent retardé ou indisponible et le soutien aux soins aux nourrissons et à l’allaitement maternel peut être inexistant ou sous-optimal.  

Position 

L’ICM considère que les droits des femmes migrantes et réfugiées et de leurs familles doivent être protégés en toutes circonstances et que les pays ont une obligation de fournir des services de santé sexuelle et reproductive. L’ICM plaide en faveur de l’inclusion de soins de maternité respectueux et sensibles sur le plan culturel (en faisant appel à des interprètes si nécessaire) pour toutes les femmes enceintes et leurs familles, quels que soient leur statut et leur pays d’origine.     

Recommandations   

L’ICM encourage vivement les associations de sages-femmes à :   

  • Promouvoir les droits des femmes migrantes et réfugiées et de leurs nouveau-nés,  
  • Garantir un accès équitable à des services de SSRMNA de qualité indépendamment du statut de réfugiée de la femme,   
  • Promouvoir des soins respectueux pour les femmes migrantes et réfugiées aussi bien dans les programmes de formation des sages-femmes que dans le cadre de la prestation des services,  
  • Communiquer avec les gouvernements locaux pour garantir l’accès aux services de pratique sage-femme.   

Documents apparentés de l’ICM 

Autres documents pertinents 

Références 

  1. Principaux repères, OMS, 2022 : Santé des réfugiés et des migrants. Disponible ici : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/refugee-and-migrant-health 
  2. HCR, 2024. Disponible ici : https://www.unhcr.org/fr/nos-activites/sauvegarder-les-droits-humains/sante-publique/sante-reproductive 

Adoptée à la réunion du Conseil, Toronto 2017 

Révisé lors du Conseil annuel virtuel de 2024.    

Prochaine révision prévue en 2027