L’ICM rejoint l’ACAN, le Réseau d’action pour les soins aigus : Plaidoyer pour les soins d’urgence, les soins critiques et les soins opératoires dans le cadre de la couverture universelle des soins de santé
L’ICM a récemment été admis au sein du réseau Acute Care Action Network (ACAN), une alliance mondiale d’acteurs majeurs et de parties prenantes qui se sont engagés à renforcer les services d’urgence, de soins critiques et opératoires (ECO).
Elizabeth Franklin, conseillère auprès des sages-femmes, a participé à une semaine de réunions pour le réseau ACAN à Genève en octobre.
ACAN est né de la résolution de l’Assemblée mondiale de la santé (WHA76) – Soins d’urgence, soins critiques et soins chirurgicaux intégrés pour une couverture sanitaire universelle et une protection contre les urgences sanitaires. La résolution de l’AMS a évolué en partie à partir des leçons tirées de la pandémie de COVID-19 qui a révélé des lacunes généralisées dans la capacité des services de santé à répondre aux situations d’urgence.
Les services de soins d’urgence, de soins intensifs et chirurgicaux sont indispensables pour répondre aux besoins de santé des personnes tout au long de leur vie et font partie intégrante des efforts déployés pour parvenir à une couverture sanitaire universelle.
Les rencontres organisées à Genève du 14 au 19 octobre ont rassemblé des représentants de nombreuses organisations professionnelles et des partenaires clés tels que la Fondation Laerdal et l’American Heart Association qui soutiennent l’ACAN.
Les sages-femmes, les anesthésistes, les cardiologues, les chirurgiens, les neurologues, les infirmières, les spécialistes des soins intensifs et critiques, les auxiliaires médicaux et les organisations internationales ne sont que quelques-unes des professions et des parties prenantes représentées.
La première partie de la semaine a permis d’exploiter les 30 ans d’histoire des conférences Utstein sur les soins aigus. Les rencontres d’Utstein sont un processus de collaboration dans le cadre duquel une série d’ateliers tournants sont utilisés pour affiner et mettre à jour les actions majeures nécessaires à l’amélioration de la réanimation à l’échelle mondiale. Les ateliers ont porté sur les processus de prestation de soins cliniques, le renforcement des capacités et la formation initiale et continue, et la collecte de données pour l’amélioration de la qualité et la planification.
Des changements au niveau du système sont essentiels pour mettre en place des services d’urgence coordonnés dans tous les pays. Le personnel médical doit recevoir une formation et avoir accès aux ressources nécessaires pour améliorer les résultats en matière de santé. Il s’agit notamment de développer des infrastructures efficaces et de garantir l’accessibilité, même dans les régions confrontées à l’incertitude, l’instabilité ou l’insécurité, au moyen de solutions innovantes.
L’engagement des communautés est crucial pour la fourniture de soins aigus. Il faut donner aux gens les moyens de reconnaître les signes précurseurs et de se faire soigner. Les personnes et les communautés peuvent également être les fournisseurs de soins aigus, soit en tant que spectateur qui alerte les services d’urgence, soit en tant que secouriste au sein de la communauté. Les programmes d’éducation tels que la « réanimation cardio-pulmonaire » et « l’arrêt du saignement » doivent être développés et des lois locales sur le « bon samaritain » doivent être mises en place pour permettre aux passants de répondre aux urgences et les protéger contre les représailles en cas d’issue moins favorable que prévue.
La fin de semaine a été marquée par la première réunion de l’ACAN avec un groupe plus large représentant les parties prenantes professionnelles. La rencontre avait pour objectif d’élaborer les priorités opérationnelles de l’ACAN, de coordonner la mise à l’échelle des actions prioritaires convenues et d’amplifier la vision à long terme du réseau.
Les recommandations des groupes de travail et de la rencontre de l’ACAN ont pour but d’influencer et d’informer le développement du Plan d’action stratégique mondial (GSAP) sur les soins urgents, critiques et chirurgicaux intégrés (ECO).
Les accidents vasculaires cérébraux, les arrêts cardiaques, les accidents de la route, les traumatismes et les septicémies font partie des maladies sensibles au facteur temps qui entraînent une mort inévitable si les personnes n’ont pas accès aux soins d’urgence, aux soins intensifs et aux soins chirurgicaux. Parmi les événements perinatals qui nécessitent également des services d’urgence coordonnés, citons l’éclampsie, les hémorragies graves pendant la grossesse, la septicémie puerpérale et les conditions qui surviennent lors d’un accouchement hors établissement ou lorsque les sages-femmes n’ont pas accès à une orientation et à une consultation en temps utile avec les obstétriciens et les pédiatres (obstruction du travail, hémorragie du post-partum et asphyxie du nouveau-né, par exemple).
La représentation de la pratique sage-femme dans le travail continu de l’ACAN pour augmenter la fourniture de services de soins aigus dans toutes les approches de la couverture universelle des soins de santé est clairement justifiée.
