Donner aux sages-femmes les moyens de plaider pour la santé maternelle et néonatale en Ouganda
La Confédération internationale des sages-femmes (ICM) et la National Midwives Association of Uganda (NMAU) ont récemment organisé un atelier virtuel de renforcement des compétences en matière de plaidoyer sur le thème « Empowering Midwives for Maternal and Newborn Health Advocacy » (habiliter les sages-femmes à plaider en faveur de la santé maternelle et néonatale). L’événement s’est déroulé le 11 juillet 2024. Il visait à doter les sages-femmes ougandaises et les défenseurs de la pratique sage-femme de compétences essentielles en matière de plaidoyer pour améliorer leur pratique professionnelle et influencer la politique de santé.
L’atelier a réuni plus de 30 participants, dont des sages-femmes, des défenseurs de la pratique sage-femme, des dirigeants et des représentants de l’ICM. Les membres du comité exécutif national de la NMAU, les jeunes sages-femmes leaders (YML) et les coordinatrices régionales de tout l’Ouganda se sont réunis avec un objectif commun : renforcer leurs compétences en matière de plaidoyer et promouvoir la profession de sage-femme.
L’ordre du jour comprenait une série de sessions axées sur l’importance du plaidoyer, le rôle des sages-femmes dans le plaidoyer, la compréhension des processus politiques et décisionnels, et la création de partenariats et de coalitions efficaces. Le format interactif, complété par une longue séance de questions-réponses, a favorisé un échange ouvert d’idées et de stratégies.
Dans son discours d’ouverture, Annette Kanyunyuzi, présidente de la NMAU, a souligné le rôle essentiel des sages-femmes dans les systèmes de santé et la nécessité d’un plaidoyer efficace pour améliorer leurs conditions de travail et influencer les politiques de santé. « Saisissez l’occasion d’apprendre et de renforcer votre capacité de plaidoyer, a-t-elle insisté, car les sages-femmes ne sont pas seulement des prestataires de soins de santé, mais aussi de fervents défenseurs de la santé de la mère et du nouveau-né ».
Daniela Drandić, responsable du plaidoyer et de la communication à l’ICM, a prononcé le discours d’ouverture, soulignant l’importance mondiale du plaidoyer en faveur des sages-femmes et de la pratique sage-femme. Elle a indiqué que l’ICM s’emploie à renforcer les AM telles que la NMAU par le biais d’une série de programmes, dont cet atelier, ainsi que d’outils et de ressources. « Parmi les ressources développées par l’ICM figure le cadre professionnel de la pratique sage-femme, qui comprend : la philosophie de la pratique sage-femme, les compétences essentielles pour la pratique sage-femme, le modèle de continuité des soins dirigé par la sage-femme, l’éducation, la réglementation, l’association, la recherche, le leadership, l’environnement favorable et l’engagement en faveur de l’égalité des genres et de la justice, de l’équité, de la diversité et de l’inclusion », a-t-elle déclaré, en invitant les participants à plaider pour l’adoption du cadre professionnel par le gouvernement afin d’améliorer les services de sage-femme en Ouganda.
Les participants ont élaboré des objectifs SMART pour les initiatives de plaidoyer qu’ils ont proposées afin de relever des défis tels que le nombre insuffisant de sages-femmes, les niveaux de dotation inadéquats, les possibilités de leadership et d’avancement de carrière limitées, les bas salaires ou rémunérations, les mauvaises conditions de travail et les ressources limitées de l’AM.
Dans son discours de clôture, Likico Emily Opu, vice-présidente de la NMAU, a remercié les participants pour leur dévouement et l’ICM pour son soutien. Elle a vivement encouragé les participants à partager avec leurs pairs les connaissances et les compétences qu’ils venaient d’acquérir. Elle a souligné l’importance d’un plaidoyer continu pour l’amélioration de la pratique sage-femme en Ouganda. L’ICM a réaffirmé son engagement à soutenir la NMAU dans le renforcement de ses capacités de plaidoyer. Ce partenariat vise à créer une approche plus coordonnée afin d’influencer les politiques et de susciter des changements positifs pour les sages-femmes et les communautés qu’elles servent.
Annette Kanyunyuzi, présidente de l’Association nationale des sages-femmes d’Ouganda, a souligné le rôle essentiel des sages-femmes dans le système de santé et la nécessité d’un plaidoyer efficace pour améliorer leurs conditions de travail et influencer les politiques de santé.