Ashu Martha Agbornyenty représente L’ICM á la conférence Women Deliver 2023
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Écrit par Ashu Martha, Jeune sage-femme leader (YML) de l’ICM
Ashu Martha a représenté l’ICM à la conférence « Women Deliver 2023 » qui s’est tenue du 17 au 20 juillet 2023 à Kigali, au Rwanda.
Cette sage-femme agréée et jeune sage-femme leader du Cameroun fait un travail remarquable pour réduire le taux d’abandon de la profession par les sages-femmes.
Ce gigantesque événement a rassemblé plus de 6 000 participants de tous horizons, venus du monde entier. La cérémonie d’ouverture a eu lieu le lundi 17 juillet 2023 et les participants ont été chaleureusement accueillis par S.E. le Président Paul Kagame et son épouse, la Première Dame du Rwanda. La conférence proposait plusieurs séances simultanées chaque jour, et les participants devaient donc choisir celles auxquelles ils voulaient assister à l’aide de l’application WD.
Martha a surtout participé à des événements sur la santé maternelle et infantile, l’autonomie corporelle et l’égalité des genres dans le domaine de la santé.
Le jeudi 20 juillet 2023, Martha était l’une des panélistes lors de la session simultanée sur le thème « UNE FORCE DE TRAVAIL EN SANTÉ POUR LES FEMMES FORTE : LA RESPONSABILITÉ DES ENGAGEMENTS ». Elle a parlé avec audace des difficultés rencontrées par la pratique sage-femme dans son pays et a expliqué que la plupart des sages-femmes abandonnent en raison du manque d’orientation et même de modèles dans la profession, de la faible considération de la pratique sage-femme dans la politique gouvernementale, de la grande apathie à l’égard de l’association des sages-femmes et de la faible rémunération des sages-femmes.
Concernant les mesures de responsabilisation, elle a déclaré ce qui suit : Pour remédier au manque de connaissances sur les perspectives de carrière des sages-femmes, nous avons entamé des séances d’orientation avec les étudiants sages-femmes dans les universités. Le but était de stimuler leur intérêt et d’éviter qu’ils n’abandonnent leurs études en fin de formation. Le projet est mon initiative YML financée par l’ICM avec le soutien de la Fondation Johnson & Johnson. Nous avons récemment réuni plus de 185 étudiants sages-femmes de 10 universités dans 2 régions du Cameroun. Nous espérons augmenter la fréquence et la diffusion de ces sessions afin de toucher toutes les universités proposant des formations de sage-femme au Cameroun.
Pour obtenir l’autonomie et accroître l’importance de la profession de sage-femme dans la politique gouvernementale, l’Association camerounaise des sages-femmes, connue sous son acronyme français ASFAC, mène depuis trois ans un projet de plaidoyer visant à obtenir l’indépendance totale de la pratique sage-femme dans le pays. Le succès de ce projet offrira aux sages-femmes une formidable plateforme pour s’exprimer et obtenir l’attention et le soutien du gouvernement.
Pour réduire l’apathie, l’association des sages-femmes organise également un événement annuel autour de la journée internationale de la sage-femme visant à augmenter le nombre de membres et à renforcer le plaidoyer politique dans le pays.
Pour remédier à la surcharge de travail, le gouvernement a augmenté le nombre de sages-femmes recrutées dans les hôpitaux publics à 150 par an, contre 100 en 2021. Même si cela reste insignifiant par rapport au ratio de 1:20 pour les sages-femmes, ce progrès laisse entrevoir un avenir prometteur pour la pratique sage-femme au Cameroun.
Le message à retenir par le public est d’INVESTIR DANS LES FEMMES car elles ont la capacité de réduire de 90 % le nombre de décès maternels.
La conférence s’est achevée par une cérémonie de clôture au cours de laquelle des engagements ont été pris et chacun est reparti déterminé à apporter un changement dans ses communautés respectives.
Dans l’ensemble, Martha a passé un excellent moment à tisser des liens et à partager des idées.
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