Voix des étudiants-sages-femmes : Réflexions du Forum des étudiants-sages-femmes du RCM 

Être étudiant-sage-femme est incroyablement difficile. J’applaudis toute personne qui parvient à équilibrer les pressions académiques, les délais, la vie de famille, l’apprentissage de nouvelles compétences dans un nouvel environnement et toute personne qui a dû prendre la décision difficile de s’éloigner d’une formation en pratique sage-femme. La vie d’un étudiant-sage-femme ressemble à des montagnes russes : intense, merveilleuse et déchirante. Vous ne savez jamais ce que chaque jour vous réserve. Beaucoup d’étudiants autour de moi suivent ce cours un jour à la fois, essayant de décomposer le nombre gigantesque de tâches, de modules d’apprentissage en ligne, de stages cliniques et de charge de travail en éléments plus petits et plus faciles à gérer. Les gens me demandent souvent : « qu’est-ce que ça fait vraiment d’être une étudiante-sage-femme ? » En vérité, soutenir les femmes, les personnes de genre divers et leurs familles à un moment aussi unique et spécial de leur vie est incroyable. Sur le plan professionnel, pour moi rien n’arrive à la hauteur.  

Le RCM est une organisation qui valorise la voix des étudiants-sages-femmes à travers les réseaux actifs qui donnent la parole aux étudiants sur les questions locales et nationales importantes ou à travers les représentants élus qui siègent au forum des étudiants-sages-femmes (SMF). Il représente ainsi les points de vue des étudiants dans tout le pays. Pour moi, le RCM a clairement valorisé la voix étudiante dès le premier jour de mon parcours de sage-femme. Le simple fait de s’écouter les uns les autres et d’avoir des conversations difficiles et nuancées a servi à planter les graines du changement pour améliorer les cultures dans les services de maternité. Les étudiants n’ont pas accès aux avantages du côté syndical du RCM, mais une multitude de ressources professionnelles sont disponibles moyennant des frais mensuels minimes (moins d’une tasse de café sur le marché actuel !). De plus, les possibilités de réseauter et d’établir des relations sont nombreuses, ce qui permet de démarrer votre carrière en pratique sage-femme dans les meilleures conditions.  

Pour ma part, je siège au SMF représentant l’Écosse depuis deux ans et j’ai actuellement le privilège de présider un groupe incroyable d’étudiants-sages-femmes. Ce sont de véritables activistes qui devraient nous donner de l’espoir pour l’avenir de la pratique sage-femme, ils continuent de m’inspirer chaque jour. Cette occasion m’a permis de publier des travaux dans le MIDIRs, le résumé trimestriel de la pratique sage-femme, et de monter sur les devants de la scène en tant que conférencière du RCM à Liverpool pour aborder l’importance du leadership compatissant du point de vue des étudiants. Plus important encore pour moi, j’ai également eu l’occasion d’explorer les questions d’égalité, de diversité et d’inclusion et de partager ma passion pour la création d’une culture plus diversifiée, juste et bienveillante pour les groupes minoritaires qui ont besoin d’accéder aux soins périnatals. Travailler dans le cadre du SMF constitue un aspect unique et très enrichissant de mon parcours d’étudiante-sage-femme et, à la fin de mon mandat, je me tourne vers la qualification et la transition de jeune praticienne qualifiée. 

J’aimerais partager avec vous quelques-uns de mes espoirs pour l’avenir. J’espère que la pratique sage-femme restera ouverte au changement et continuera son introspection pour trouver la volonté de fournir les soins qui nous passionnent tellement. J’espère que la volonté politique et la détermination continueront de soutenir le NHS et lui permettront de poursuivre son objectif de soins aimables, dignes et gratuits pour toute personne qui en a besoin. J’espère que la société deviendra toujours plus tolérante et acceptera la liberté individuelle à être soi-même et j’espère que le RCM continuera de plaider pour les étudiants-sages-femmes, le personnel de soutien à la maternité, les sages-femmes et, surtout, toutes les personnes qui ont besoin de soins de pratique sage-femme.  

Les réflexions de Nic soulignent l’immense valeur de l’engagement des étudiants au sein du RCM ; des possibilités de développement professionnel à l’importance des voix des étudiants pour façonner l’avenir de la pratique sage-femme. Son expérience sur le Forum des étudiants-sages-femmes met en valeur le pouvoir du plaidoyer, du leadership et de la création d’espaces inclusifs. 

Le prochain article de cette série mettra l’accent sur le réseautage des étudiants grâce à une nouvelle initiative du RCM qui relie les sociétés de pratique sage-femme dans les universités du Royaume-Uni.